Un jour comme un autre, Lia commençait à se lasser des journées ordinaires et répétitives qui s'enchainaient depuis un moment déjà. C'était donc sans grande conviction qu'elle se leva ce matin. Comme d'habitude elle prit une courte douche, enfila son uniforme sans oublier de remonter la jupe et d'ajouter un short noir en dessous, et oublia volontairement sa veste, car il faisait beau et bon, et qu'elle ne voulait donc pas se la trainer tout l'après-midi. Sa cravate pas vraiment serrée et sa chemise pas tout à fait boutonnée, ses cheveux long simplement coiffés et laissés détaché, elle se pressa pour son premier cours car Lia était assez souvent en retard.

Arrivée comme elle put, elle avait passée une première heure tranquille, et avait maintenant plusieurs heures de libres. Que faire ? Lia commençait à en avoir de voir toujours les mêmes têtes. Et oui, aujourd'hui elle ne semblait pas être en grande forme. Sans entrain, elle se mit à descendre les escaliers qu'elle avait prit en courant auparavant. Son pas n'était pas pressé, et son regard s'attachait à tout et n'importe quoi pour trouver une quelconque occupation.

En déambulant ainsi dans les couloirs elle vit alors une élève encore inconnue, adossée à la rambarde, face aux escaliers. Elle n'avait pas l'air méchante, mais son regard était vide et Lia se demanda si elle allait bien. Elle s'approcha doucement de la jeune fille, elle était dans son dos, et pour que celle-là la remarque, elle passa devant elle. Une fois bien dans son angle de vue, elle s'essaya à un petit sourire avant de lancer :

« Ça va ? »

Cette fille avait l'air un peu triste, mais peut-être était-elle simplement plongée dans ses pensées. Lia espérait que quoi qu'il en fut, cette fille serait amicale et pourrait distraire un peu sa journée morose qui s'annonçait.

Lia n'était pas réellement en forme, ni vraiment motivée et elle se contenta alors d'attendre patiemment la réponse de la fille en face d'elle. Elle lui répondit alors simplement, comme légèrement surprise de cette interruption :

« Oh, oui oui je vais bien. »

Lia lui adressa en guise de réponse un petit sourire et un hochement de tête. Elle vit que la jeune fille la détaillait, et elle ne savait pas quoi faire face à une tel observation. Ce qui rendait surtout la scène un peu gênante était le silence qui s'était installée. Lia ne savait que faire, peut-être la fille souhaitait être seule et qu'elle attendait donc son départ afin de se plonger de nouveau dans ses pensées. Peut-être aussi que l'apparence de Lia choquait quelque peu cette fille, après tout, Lia avait un style particulier qui pouvait faire fuir ou hésiter certaines personnes à l'aborder. Pourtant elle n'était pas méchante. Mais aujourd'hui, elle ne se sentait pas d'humeur à se battre contre les préjugés, et si cette fille ne souhaitait pas engager la conversation, Lia partirait.

Et alors qu'elle s'était décidé, la fille finit par la saluer réellement, se présentant par cette occasion :

« Hmmmmm , ... je .. je m’appelle Akuma , .. Denshito Akuma , je suis une nouvelle élève, je viens tout juste d'arriver , enchantée ! »

Elle semblait peu sûre d'elle, vraiment hésitante, et elle ne s'était d'ailleurs pas encore relevée. Ce qui surpris Lia qui ne trouva rien à répondre à l'instant, laissant alors le temps à la nouvelle venue d'ajouter :

« J'espère que nous nous entendrons bien. »

Cette fille n'était donc pas prête à fuir devant Lia, ce qui la rassura. Elle prit donc la peine de poser la main sur l'épaule de la jeune fille en la poussant légèrement pour qu'elle se relève et dit :

« Pas besoin d'autant de formalité. »

Elle souriait gentiment. Cette nouvelle semblait gentille et un peu naïve. Lia se présenta tout de même à son tour :

« Pour ma part, je suis arrivée depuis déjà un petit moment, je m’appelle Nakumi Lia. Bienvenue. »

Elle se voulait agréable, bien qu'elle n'ait pas retrouvée l'énergie dont elle était parfois victime. Lia voulait sympathiser avec cette nouvelle venue, et surtout la mettre un peu plus à l'aise, car lors de sa présentation, elle semblait vraiment mal. Mais tout allait s'arranger, elle en était sûre. Après quelques mots, les langues se déliaient toutes seules.