Le soleil poursuivait sa route lentement et la température montait au même rythme. Il faisait plutôt bon et il n'y avait pas de vent. Lia était maintenant entrée dans l'un des bâtiments de la pension et elle était arrivée sans encombre de chez elle, à devant cette porte. Avec un optimisme un peu feint, elle se dit que la journée commençait assez bien. Simple, blanche, avec un 3 écrit dessus, elle se trouvait devant sa chambre. Elle avait son gros sac sur l'épaule droite, qui contenait le peu d'affaire personnelle qu'elle avait et lorsqu'elle ouvrit la porte, son sac glissa et l'entraina vers le sol. Elle n'avait pu qu'ouvrir la porte de quelques centimètres et elle apercevait à travers, un lit simple, tout comme semblait l'être la chambre. Elle était à genoux et regardait avec curiosité cette pièce où elle allait vivre. Comme elle était seule dans le couloir, elle prenait son temps. Elle ne voulait pas aller trop vite, en fait, elle n'était pas plus enjouée que ça.

Tout de même intriguée, elle ne prit pas la peine de se lever de suite, et ouvrit la porte en grand d'un geste de la main. La chambre était grande et comptait plusieurs lits. Tous identiques, à une place, avec leurs draps propres et repassés, cette pièce semblait vide. Si vide.

Il y avait une fenêtre près de l'un d'eux. La vue semblait donnée sur un parc, ou du moins, sur un espace vert. Lia se décida finalement à entrer. Elle en oublia la porte ouverte derrière elle, et se dirigea doucement vers le premier lit, qui avait la fenêtre non loin. Elle posa son gros sac noir sur celui-ci et ouvrant la fenêtre en grand, elle sentit que la douce chaleur pénétrait dans la chambre.

S'appuyant sur le rebord, elle regardait dans le vide. Elle était en train de se perdre dans ses pensées. Des tas de questions trottaient dans sa tête et tout un tas d’espérances aussi.

Bon, je sais maintenant où se trouve ma chambre. Il ne me reste plus qu'à m'y rendre et prié pour ne pas me perdre en cours de route. Bon, ça ne devait pas être trop difficile, il me suffit de me rendre dans la pièce marquée d'un 3 sur la porte. Rien de plus simple. Je suis donc allé jusqu'aux chambres, où se trouvent marqués les numéros sur des portes. Chambre 1, 2, porte ouverte.. J'ai froncé les sourcils très légèrement, en fait si légèrement que ça ne se vit pas, et j'ai dû garder mon air de blasé puissance 4000. J'ai fais quelque pas en arrière, puis ai regardé le numéro de la porte qui était ouverte. Oh, numéro 3, comme par hasard. Alors je ne devais pas être le premier arrivé, soit. J'allais devoir parler avec quelqu'un. Oh me-. Enfin voilà quoi. Entre mon accent russe et le fait que moi et la conversation, ça fait 4.. Ça allait être joyeux.
Je poussai la porte et osai rentrer ma tête à l'intérieur. Il y avait déjà quelqu'un assis sur le lit le plus proche de la fenêtre. Bah, tant que j'ai celui proche de la porte ça me va. Je me raclai légèrement la gorge avant de dire:

« Bonjour? »

Ah, même avec une phrase si courte mon accent russe était bien présent. Heureusement que ce n'était pas une phrase longue, sinon j'aurais fait quelque fautes.. Peut-être même qu'on ne m'aurait pas entièrement compris. Vive les accents trop bien présent. Surtout lorsqu'ils sont russes, parce que parlé japonais avec un accent russe, c'est un exploit. Oh tiens, je n'étais toujours pas passé voir la directrice pour lui remettre ce que m'avait dit de lui donner mon docteur. Je m'en occuperais la prochaine fois que je sortirais.

Hanako avait dû faire un détour par l'administration pour y déposer quelques papiers qu'il manquait pour la finition de son inscription au sein de cet établissement .

Une bonne demi-heure venait déjà de passer, et toujours aucun signe des chambres. Un peu plus loin sur la gauche, il y avait une grande carte murale. C'était le plan du pensionnat, une petite flèche indiquait la position de la jeune fille. D'après la carte, si elle prenait la prochaine à droite, elle tomberait pile en face. Hanako accéléra le pas, elle avait hâte de découvrir cette pièce où elle allait passer un bout de temps, ainsi que ses colocataires. La bonne entente était primordiale, pour le bien-être et la bonne ambiance dans la chambre. Elle n'en pouvait plus, l'excitation était à son paroxysme, son cœur battait si fort, tellement fort qu'on avait l'impression que l'on pouvait entendre les battements. Ça y est, elle se trouvait devant la porte, cette porte blanche et brillante décoré d'une petite plaquette dorée avec la petite inscription du numéro de cette fameuse chambre.

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Hello Planet ♪

La jeune fille, accompagnée de ses deux grosses valises, pénétra dans la pièce, et regarda tout autour d'elle avec un sourire émerveillé, tout en lâchant ses valises et ses sacs à terre. La pièce possédait quatre lits, recouverts d'une jolie parure au bleu marine et blanc, tout à fait assorti à la tenue de la jeune fille. Quatres armoires donc un par personne... Il y avait aussi deux personnes qui la fixaient. Peu importe, c'était finalement une chambre banale, l'adolescente se dirigea vers un lit, près du radiateur, en tirant ses valises. Mais tout a coup, Hana s'arrêta brusquement... J'avais bien dit que deux personnes la fixaient. Elle se retourna très très lentement presque au ralenti comme dans ses films bourrés d'effets spéciaux. Puis, elle poussa un petit cri de surprise en voyant les deux jeunes adolescents. Une fille, vraiment jolie, avec de beaux cheveux violets qui lui semblait familière. À quelque centimètre, un jeune homme qui n'avait absolument pas l'air japonais. Elle s'avança vers eux, toujours avec ses bagages. Elle progressait avec tellement d'assurance qu'elle ne vit même pas que son pied droit venait de se poser sur le lacet défait de sa chaussure du pied gauche. Ce qui provoqua sa chute. Elle s'aplatit comme une crêpe au pied de la fille aux cheveux violets. Hanako releva la tête et vit que son portable décoré de millions de stickers, strass et straps mignons s'étaient échappé de sa veste pendant sa chute Elle soupira de soulagement en voyant qu'il avait l'air intact puis baissa sa tête de nouveau. C'était vraiment la honte de tomber de la sorte à cause d'un ridicule lacet défait. Elle n'osait pas regarder ses deux colocataires après sa chute, donc elle resta à terre comme... vous voyez ces tapis en peau d'ours qui ont la bouché grande ouverte... Voilà elle donnait cette impression. Hana se mit à marmonner

« Ah... c'est pas possible, à peine arriver, il faut déjà que je me fasse remarqué... Ne vous occupez pas de moi faites comme si j'étais invisible comme... L'homme invisible... »

[HRP: Encore milles fois pardon pour le retard que j'ai imposé à tout le monde T_T]

L'air ambiant laissait Lia divaguer à son aise et assise ainsi sur son lit, appuyée sur le rebord de la fenêtre, elle était plutôt confortablement installée. Ses rêveries auraient pu durer des heures, mais un raclement de gorge vient les interrompre. Lia qui ne s'était pas pressé jusqu'à maintenant, ne trouva pas la force d'accélérer son mouvement. C'est donc tranquillement qu'elle se retourna. Elle resta cependant assise sur le lit. Hors de question de la brusquer maintenant.

Lorsqu'elle s'orienta face à la personne qui la dérangeait en cet instant, elle aperçut un jeune homme aux cheveux bleu foncé, qui la salua d'un ton interrogatif.

« Bonjour? »

Lia fut surprise par son accent marqué. D'où venait-il ? Elle était bien trop timide pour le lui demander. Et de peur de paraitre critique, elle répondit au plus vite au jeune homme qui devait certainement être l'un de ses colocataires.

« Salut. »

Elle aurait bien parlé un peu plus, mais n'étant déjà pas une grande bavarde, le tête blasée de l'inconnu, de l'aida pas. Il n'avait pas l'air de très bonne humeur en fait, ce qui dissuada Lia de tenter une quelconque approche. Elle n'avait, de toute façon, pas l'habitude de trouver des sujets de conversation très intéressant.

Un peu mal à l'aise de se retrouver dans cette situation, Lia priait pour que n'importe quel élément perturbateur vienne à son secours. Elle rêvait de tout et de n'importe quoi en quelques secondes. Son cerveau avait cette particularité de se mettre à imager un nombre incalculable de situations, toutes plus extravagantes les unes que les autres, en très peu de temps. Et elle faisait fructifier cette particularité. C'est donc à cet instant qu'elle vit arriver une jeune fille blonde qu'elle ne reconnut pas tout de suite. Elle avait deux grosses valises, ce qui fut un premier indice à sa reconnaissance. Alors que Lia l'observait, elle fut surprise par un cri de la part de cette fille. Elle sursauta légèrement sur le lit. Que lui arrivait-elle ? La jeune fille s'avança alors et se prit soudainement les pieds. Elle tomba face contre terre. Lia était tellement surpassée par tous ses évènements qu'elle ne réagit pas sur le coup. Elle finit par entendre une sorte de murmure et se décida alors à quitter le lit et s'agenouilla près de la blonde. Elle lui caressa doucement les cheveux et lui dit à voix basse, mais assez fort pour qu'elle entende tout de même :

« Ça va ? »

Son regard dériva tout de même vers le jeune homme aux cheveux bleus, il était interrogateur, comme si elle lui demandait si elle faisait bien. Bien qu'à l'arrivée de la jeune fille, Lia avait cru être sauvée d'une situation embarrassante, voilà qu'elle se retrouvait dans une situation encore plus embarrassante !

Bon visiblement, on était deux à ne pas être doué niveau conversation dans la chambre. C'est que ça allait être épique, tiens. Et comme débarqué de nulle part, une jeune fille blonde se glissa dans la chambre comme si nous étions transparents (était-elle passée sous mon bras?). Elle a dû se rendre compte qu'elle n'était pas seule lorsqu'elle à poussé un léger cri de surprise. Bon, on était donc deux pas très doués pour la conversation et une pas douée du tout, qui se partagent une chambre. Ça allait être é-pique.
Alors que la jeune fille blonde avança avec un air assuré, la jeune fille aux cheveux violets et moi-même n'avons pas bougé, tout du moins jusqu’à ce que la jeune fille blonde ne tombe sur, visiblement, son lacet. J'ai haussé un sourcil, ça devait donner un bon mélange de blasé-étonné. La jeune fille aux cheveux violets finit par s'avancer vers elle, alors que moi, je restais figé sur place, à moitié appuyé sur la porte. Lorsque la jeune fille aux cheveux violets leva la tête vers moi, j'ai regardé dehors comme si quelqu'un allait apparaitre derrière moi, et que c'est lui qu'elle regardait. Mais non, son regard était bien tourné vers moi. J'ai dû tourner la tête au ralentit avec un air semi-blasé, semi-choqué, parce que si elle attendait des conseils pour savoir si ce qu'elle faisait était bien, il n'était pas sûr que je sois la référence à avoir.
Pour ne pas rester sur le pas de la porte, j'ai tout de même fait quelques pas dans la chambre, entrainant ma valise avec moi, ainsi que le sac que je portais sur le dos, logique. De toutes les personnes qui étaient dans la chambre, je devais peut-être avoir le moins de valises en fait. Bref, une fois rentré dans la chambre, j'ai poussé la porte, par habitude, avant d'abandonner ma valise et de lancer mon sac sur le lit le plus proche de la porte. Après, j'ai gardé ma veste et mon bonnet d'aviateur, une habitude, ainsi que l'écharpe.

« Vous allez bien? »

Accent russe puissance 4000, au moins, ça allait avec mon air blasé puissance 4000 aussi, c'est déjà ça.